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Mieux vivre avec des habitudes saines : prévenir et accompagner les risques liés à l’obésité

Plus qu’une maladie, l’obésité est un véritable problème de santé publique qualifié de “première épidémie non infectieuse de l’histoire de l’humanité” par l’OMS depuis 1997. Cette épidémie continue de croître, touchant une proportion toujours plus importante de la population et engendrant de graves conséquences sur la santé.

À l'occasion de la Journée contre l'obésité, il est essentiel de se pencher sur les moyens de prévenir et d'accompagner les risques liés à l’obésité. La mutuelle santé MAAF vous accompagne dans le chemin de la guérison.

L’obésité en France : chiffres clés et définition

Définition

L’obésité est une pathologie définie par l’OMS comme “une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé”. Elle est généralement mesurée à l’aide de l’Indice de Masse Corporelle (IMC), qui est calculé en divisant le poids par le carré de la taille (en kg/m²). Un adulte est considéré en surpoids lorsque son IMC est supérieur à 25, et en obésité lorsque l’IMC dépasse 30.

Les conséquences de l’obésité sont multiples et peuvent toucher divers systèmes de l’organisme : cardiovasculaire, métabolique, articulaire, voire psychologique. Elle est notamment associée à des maladies graves telles que le diabète de type 2, l’hypertension artérielle, les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux (AVC), ainsi que certains cancers.

 

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L’obésité en quelques chiffres

L’étude épidémiologique nationale sur le poids et l’obésité menée en 2024 par la Ligue nationale Contre l’Obésité révélait que près de 10 millions de Français âgés de 18 ans et plus sont en situation d’obésité, soit 18,1 % d’entre nous. Considérés simultanément, l’obésité et le surpoids concernent près d’1 adulte sur 2, soit 48,8% de la population.


Mais les adultes ne sont pas les seuls touchés par cette épidémie : un rapport sénatorial de 2022 révèle que la proportion d’enfants obèses a doublé entre 2018-2019 et 2020-2021, pour toucher 4,6 % d’entre eux. Le surpoids infantile a également progressé, passant de 8,9 % à 11,2 % ces mêmes années.

Comment prévenir l’obésité ?

Il ne s'agit pas seulement de réduire les risques individuels, mais aussi de créer un environnement propice à de bonnes habitudes de vie. Si les facteurs de risque sont multiples (prédisposition génétique, mauvaise hygiène de vie ou maladies, facteurs sociaux-économiques), une combinaison d’alimentation équilibrée, d’activité physique régulière, de gestion du stress et de sommeil réparateur peuvent jouer un rôle crucial dans la prévention de cette maladie.

Prévenir l’obésité dès l’enfance

La prévention de l’obésité doit commencer dès le plus jeune âge. En effet, les habitudes alimentaires et le niveau d’activité physique d’un enfant sont souvent déterminés par ses parents et l’environnement dans lequel il grandit. Il est donc essentiel de promouvoir dès l’enfance une alimentation saine et un mode de vie actif pour limiter les risques d’obésité à l’âge adulte. 

Évitez autant que possible les aliments transformés et proposez à vos enfants des saveurs différentes pour éduquer leur palais. N’hésitez pas à cuisiner avec eux pour leur transmettre une culture culinaire saine et variée : ils seront plus motivés pour goûter s’ils ont participé à la préparation. Les touts petits peuvent eux-aussi jouer les commis de cuisine depuis une tour d’observation, ou grâce à des ustensiles adaptés !

Veillez également à limiter les écrans et à organiser autant que possible des activités en plein air. Tous les prétextes sont bons pour se promener et bouger !

L’importance d’une alimentation équilibrée

L’alimentation est l’une des pierres angulaires de la lutte contre l’obésité.

Les régimes riches en sucres simples, en graisses saturées et en produits ultra-transformés sont souvent responsables du surpoids. Pour éviter une prise de poids excessive et les risques associés, il est essentiel de privilégier des aliments riches en nutriments et faibles en calories vides.

Les portions ont également toute leur importance : veillez à ne pas manger au-delà de la satiété et à privilégier des repas équilibrés, répartis sur la journée pour éviter les excès alimentaires. Manger lentement, en prenant le temps de savourer chaque bouchée, aide également à mieux percevoir les signaux de satiété envoyés par le corps.

N’oubliez pas que la variété est la clé ! Mangez de tout sans vous frustrer et variez vos apports quotidiens. Chaque aliment est utile pour maintenir l’harmonie entre équilibre nutritionnel et plaisir.

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Maintenir une activité physique régulière

En France, plus d’un tiers des adultes cumulent un niveau de sédentarité élevé à une activité physique insuffisante, deux facteurs de risques de l’obésité. Une activité régulière contribue à brûler des calories, à améliorer le métabolisme et à maintenir une masse musculaire maigre. Mais elle renforce également le système cardiovasculaire, améliore l'humeur et favorise un meilleur sommeil.

Pour lutter contre la sédentarité, il est recommandé de : 

  • Pratiquer l’équivalent d’au moins 30 minutes d’activité physique dynamique par jour, comme la marche rapide ou le cyclisme ; 

  • Au moins deux fois par semaine, initiez-vous à des activités de renforcement musculaire, d’assouplissement ou d’équilibre. Il est important de choisir des sports qui vous plaisent afin de favoriser la régularité ;

  • Veiller à ce que vos enfants et adolescents pratiquent l’équivalent d’au moins 1h par jour, dont trois fois par semaine, d’activités intenses ;

Réduire le temps total quotidien assis, se lever et marcher quelques minutes au moins toutes les 2 heures.

Le stress : un facteur de risque

Le stress chronique joue un rôle important dans l’obésité, en particulier en ce qui concerne la prise de poids abdominale. Le cortisol, une hormone produite en réponse au stress, favorise en effet le stockage des graisses, en particulier autour de la taille. Une gestion efficace du stress peut donc être un levier important pour prévenir et traiter l'obésité.

Le sommeil

Saviez-vous que le sommeil joue également un rôle dans la gestion du poids ? Les mauvaises nuits perturbent les hormones régulatrices de l’appétit, telles que la leptine et la ghréline, ce qui peut augmenter les envies de manger des aliments riches en calories.

Pour retrouver des nuits réparatrices : 

  • Régulez votre horloge biologique en respectant chaque jour les mêmes horaires de lever et de coucher ;

  • Dormez dans un environnement calme, sombre et frais ; 

  • Évitez les écrans avant de dormir. Les lumières bleues perturbent la production de mélatonine, l’hormone du sommeil.

L’accompagnement psychologique

La lutte contre l’obésité ne se limite pas à des changements physiques. Les comportements alimentaires doivent souvent être modifiés sur le long terme, et la prise en charge de cette maladie multifactorielle nécessite une approche globale, tant sur le plan physique, qu’émotionnelle et sociale. 

Les diététiciens, les psychologues et les coachs en santé sont autant de professionnels qui peuvent vous offrir des conseils pratiques, un suivi personnalisé et une écoute attentive. 

Bon à savoir : certaines complémentaires, comme la mutuelle santé MAAF, peuvent participer au financement de ces accompagnements.